- Faites un bilan financier et définissez vos objectifs
- Choisissez les bons véhicules d’épargne
- Protégez votre famille quand ça compte le plus
- Parlez d’argent avec votre conjoint
- Priorisez l’éducation financière de vos enfants
- Ne perdez jamais vos objectifs de vue
- Planifiez votre succession judicieusement
- Profitez de conseils d'experts
1. Faites un bilan financier et définissez vos objectifs
Avant tout, faites un bilan de vos actifs et de vos passifs et définissez vos objectifs, pour vous et votre famille. Certains choix de vie pourraient avoir un impact direct sur votre budget et la valeur de votre patrimoine, comme envoyer ou non ses enfants à l’école privée, acheter un chalet, se payer un voyage dans le Sud chaque hiver, aller au resto chaque midi ou apporter son lunch. Vous pouvez choisir de vous attaquer uniquement aux dépenses de votre ménage, ou encore chercher à en augmenter les revenus. Mais sachez que pouvez travailler sur les deux tableaux en même temps.
Prenez le temps de faire votre bilan financier et obtenez un meilleur portrait de vos finances personnelles.
2. Choisissez les bons véhicules d’épargne
Quand la famille est jeune, les dépenses sont nombreuses et arrivent toutes en même temps : articles pour le bébé, achat de la première maison, rénovations, pertes de revenus en raison du congé parental et, peut-être encore, remboursement des dettes d’études. Comme les fonds disponibles pour l’épargne peuvent être limités, il est important de choisir le bon véhicule.
Entre le REER, le CELI et le REEE, Daniel Laverdière, directeur principal, centre d’expertise Banque Nationale Gestion privée 1859 recommande le REEE, pour mettre des sommes de côté pour les études postsecondaires de vos enfants, par exemple.
« L’avantage du REEE est qu’il permet de différer l’impôt sur le rendement, ajoute-t-il. Mais aussi, cet impôt sera payé par l’enfant, qui en aura sans doute moins à payer que vous. Il s’agit d’un placement subventionné par le fédéral et le provincial à une hauteur qui peut totaliser 30 %. Les droits de REER et de CELI, quant à eux, s’accumulent année après année. Vous pourrez vous rattraper tout au long de votre vie active. » Pour les femmes qui n’ont pas d’enfants, le REER et le CELI sont d’excellents véhicules d’épargne.
3.Protégez votre famille quand ça compte le plus
Dans le feu roulant d’élever une jeune famille, on n’a pas beaucoup de temps pour se questionner sur son propre sort. Qu’arrivera-t-il si l’on a un accident, ou si l’on décède? Dans la force de l’âge, on a parfois tendance à se croire invincible. C’est pourtant le moment où l’on a le plus à perdre.
« Prenons l’exemple d’un couple de jeunes professionnels en début de carrière, ajoute Daniel Laverdière. Ils viennent de se faire construire une maison, ils ont trois enfants et dépendent des deux salaires pour joindre les deux bouts. S’il arrivait quelque chose à l’un d’eux, c’est toute la famille qui se retrouverait dans le besoin. En souscrivant une assurance vie, on protège la valeur du capital humain. Il est aussi possible de souscrire à une assurance temporaire, qui est moins coûteuse. »
Pour cette même raison, il est conseillé de faire un inventaire des protections couvertes par ses assurances collectives en cas d’invalidité ou de maladie grave. S’il n’y a aucune couverture prévue, des assurances individuelles pour protéger son revenu en cas d’infortune devraient être considérées.
4. Parlez d’argent avec votre conjoint
Dans de nombreuses familles, il est tabou de parler d’argent et d’héritage. C’est toutefois la meilleure façon de créer des conflits familiaux. « On peut prévenir bien des conflits en se parlant, affirme Sophie Ducharme, vice-présidente associée chez Banque Nationale Gestion privée 1859. Même si l’on est un jeune couple, on ne veut pas apprendre, lorsqu’on est rendu à s’acheter une maison pour faire vie commune, que son conjoint est super endetté, qu’il a un mauvais crédit et qu’il ne peut pas emprunter. »
Les couples où l’un des deux s’occupe seul des finances doivent également faire preuve de vigilance. Vous pourriez avoir de mauvaises surprises plus tard en regardant votre budget conjoint.
5. Priorisez l’éducation financière de vos enfants
« Il faut parler d’argent avec ses enfants, affirme Sophie Ducharme. Ainsi, on commence à les responsabiliser jeunes vis-à-vis de leurs finances personnelles. »
Daniel Laverdière pousse l’idée plus loin : « Quand les enfants atteignent 18 ans, on peut mettre un peu d’argent dans leur CELI. C’est une bonne façon de les aider à se construire un capital, même s’ils ont un emploi. L’enfant reçoit ses premiers relevés de placement, il rencontre un conseiller, il réfléchit à son profil d’investisseur. Donc, quand il devient autonome financièrement, à 25-26 ans ou à la sortie de l’université, ça lui donne déjà quelques années d’expérience en matière de finances personnelles. »
6. Ne perdez jamais vos objectifs de vue
Pour plusieurs parents, les derniers 10 ou 15 ans avant la retraite peuvent s’avérer un passage financièrement périlleux. Ces derniers sont parfois coincés entre les besoins de leurs enfants pas encore indépendants et ceux de leurs propres parents en fin de vie.
Il se peut que vous soyez forcée de réduire votre train de vie, d’espacer vos sorties au restaurant, voire de piger dans votre épargne. Mais tenez bon, les enfants voleront bientôt de leurs propres ailes, la maison sera payée à un moment donné et vous atteindrez probablement le haut de l’échelle salariale au travail.
Le début de la cinquantaine est donc un tournant crucial pour assurer la pérennité de votre patrimoine. Crucial, car il est encore temps d’ajuster le tir. Mais pour cela, il faut avoir l’heure juste à la fois sur vos finances, vos revenus de retraite et votre bilan successoral.
7. Planifiez votre succession judicieusement
En matière de succession, le dilemme qui se pose est de savoir quand transférer votre patrimoine : de manière progressive, alors que vous êtes encore vivants, ou tout d’un bloc après votre décès. Si plusieurs donateurs choisissent cette dernière option, c’est entre autres pour profiter du roulement des REER vers le conjoint survivant, ce qui permet de réduire l’impôt à payer sur la succession. C’est pourquoi une excellente planification successorale est importante.
Daniel Laverdière offre toutefois une mise en garde. « Quand vous choisissez de tout donner au décès, ça veut dire, en réalité, que vous léguez votre héritage au deuxième décès, celui du conjoint survivant… Selon les statistiques, ce deuxième décès survient habituellement vers 90 ou 95 ans. Alors, si vous avez eu vos enfants à 30 ans, ils recevront leur héritage à 60-65 ans, alors qu’ils sont à la retraite. Il sera un peu tard pour les aider. C’est quand la famille est jeune que les besoins sont grands. C’est pourquoi plusieurs préfèrent léguer une partie de leur patrimoine de leur vivant. »
« Mais avant de commencer à donner, rappelle Sophie Ducharme, il faut s’assurer que vous avez assez d’argent pour subvenir à vos propres besoins. Il ne faut pas mettre en péril votre propre santé financière. »
8. Profitez de conseils d'experts
C’est pour soupeser tous les aspects de cette question, en fin de compte, que le soutien d’une conseillère ou d'un conseiller est important. Vous pourrez recevoir des recommandations personnalisées pour vous aider à gérer sainement votre argent, en lien avec vos objectifs. En bâtissant une bonne stratégie d’épargne et d’investissement ensemble, vous serez en mesure de maximiser votre patrimoine et concrétiser vos projets.