L’investissement responsable : Démystifier une industrie en transformation

04 avril 2023 par Chelsea Cavanagh et Philippe Lavigne
Image avec un titre et une femme et un homme

L’humain est ce qu’il est : émotif, souvent ambivalent et parfois enclin à exiger davantage des autres que de lui-même. Et si ces zones de gris, ces contradictions, ne révélaient pas plutôt toute sa richesse? Eh bien, c’est exactement ce que nous pensons. Nous croyons que bien peu de choses sont tranchées, absentes de toute forme de gris, et que c’est plutôt en s’informant que la lumière viendra!

Parlons d’investissement responsable, tiens, ce secteur de la gestion de patrimoine qui est en pleine croissance. Les investisseurs ont de nombreuses raisons de diriger leur argent vers des solutions de placement responsables. L’acheteur d’un produit d’investissement responsable cherche-t-il à faire une différence pour la planète? Ou encore à encourager les entreprises adoptant les meilleures pratiques de diversité et d’inclusion? Peut-être qu’il souhaite une protection pour ses placements face aux conséquences des changements climatiques?

Ainsi, on peut s’intéresser à l’investissement responsable pour une panoplie de raisons, aussi valables les unes que les autres. Elles peuvent être ancrées dans les valeurs, mais aussi dans la performance. À tout événement, il s’agit d’une tendance qui changera la façon de voir la gestion d’un portefeuille. En effet, pour demeurer concurrentiel face aux défis d’aujourd’hui, le portefeuille de l’avenir devra être différent. Voici quelques explications.

Pourquoi changer notre façon de voir la gestion de portefeuille?

Il n’y a encore pas si longtemps, la vision traditionnelle de l’investissement se basait presque exclusivement sur des critères financiers. On calculait le risque de perdre de l’argent et le potentiel d’en faire en jetant un œil à un ensemble de données économiques et financières. Cette manière pragmatique de voir les choses peut sembler raisonnable et a certainement fait ses preuves dans le passé. Cela dit, de nouveaux impératifs qui vont bien au-delà des critères économiques, forcent les investisseurs à revoir leurs critères.

Cette vision, se limitant à l’analyse strictement financière, n’a pas permis de prévenir des désastres boursiers célèbres, des déversements pétroliers, des rappels importants de produits ou même des crises réputationnelles qui découlent de décisions organisationnelles douteuses. Ces événements ont occasionné, à de nombreuses reprises, bien des maux de tête aux dirigeants, mais aussi aux investisseurs qui ont vu la valeur de leurs actifs grandement affectée.

Les entreprises ont fait une prise de conscience face à la nécessité de considérer l’ensemble des impacts provenant de leurs opérations. Elles évoluent vers une considération plus large et ouverte sur le monde qui se résume avec le fameux acronyme ESG (environnemental, social et gouvernance). Les externalités environnementales et sociales sont désormais prises en compte au même titre que la bonne gouvernance d'entreprise.

Les consommateurs ont des attentes, pas seulement sur la qualité des biens et services, mais aussi à l’égard du rôle des entreprises en tant que citoyen corporatif. La valeur d’une entreprise est donc intimement liée à son image, à sa réputation. Surtout lorsqu’on considère la vitesse à laquelle une nouvelle concernant de mauvaises pratiques peut se propager.

Un manque de considération pour ces critères entraîne un risque énorme pour les investisseurs. L’entreprise doit donc être en mesure de démontrer qu’elle est proactive sur le plan ESG. Il s’agit d’un critère qui trône en haut de la liste pour les investisseurs, et c’est ce qu’on appelle l’investissement responsable.

Pourquoi l’investissement durable est-il tourné vers l’avenir?

Si l’intégration des facteurs ESG est un outil de gestion de portefeuille mieux adapté au contexte d’aujourd’hui, on peut se demander comment elle va continuer d’évoluer. La crise climatique est loin d’être réglée, la transition énergétique va bousculer le secteur énergétique. La lutte à la pauvreté et aux inégalités va aussi provoquer des changements importants dans la société. Les prochains produits financiers devront suivre cette mouvance.

Dans ce contexte, comment choisir les investissements qui répondront à cette vision? Sans définition précise de ce que sont les investissements responsables et devant une foule d’enjeux sociaux, économiques et environnementaux, la réponse pour Banque Nationale Investissements (BNI) s’est imposée sous forme d’un cadre existant.

Les États membres des Nations Unies ont adopté un ensemble d’objectifs et de métriques, avec une date d’échéance en 2030, pour lutter contre la pauvreté, les inégalités et les crises climatiques et écologiques. En utilisant comme critère de sélection les 17 objectifs de développement durable des Nations Unies, les produits d’investissement durable se concentrent sur des entreprises qui s’affairent à bâtir un monde meilleur.

Les fonds négociés en bourse (FNB) et les fonds d’investissement durable de BNI sont composés de titres d’entreprises qui participent activement à l’amélioration globale de la santé, de l’éducation, du transport en commun, de l’énergie renouvelable, de l’assainissement des eaux, etc.

Par exemple, pour atteindre l’objectif de développement durable d’énergie propre, on trouvera dans ces fonds ou FNB un titre d’entreprise qui œuvre exclusivement dans l’énergie éolienne.

Ne pas se demander si c’est responsable, mais plutôt à quel point

L’investissement responsable ne serait pas en aussi forte croissance s’il ne procurait pas un rendement au moins équivalent à celui des investissements traditionnels. Il n’y a bien sûr aucune garantie lorsqu’on achète des titres ou des fonds, mais la confiance des investisseurs envers ce type de placement est plus solide qu’elle ne l’était. Pour toutes les raisons évoquées plus haut, il est permis de croire que le choix entre les investissements responsables et traditionnels va disparaître.

Les clients demandent déjà non pas si leurs investissements sont responsables, mais plutôt à quel point ils le sont. L'amélioration de la couverture et de la qualité des données permet une meilleure prise de décision en matière d'investissement responsable. L'utilisation de l'eau, les émissions de GES et la gestion des déchets pourraient bientôt être aussi couramment utilisées que des données financières lors de la prise de décisions d'investissement. Une meilleure divulgation de ces mesures contribuera également à lutter contre le risque d’écoblanchiment.

Le portefeuille de l’avenir est donc résolument concentré sur des entreprises qui ont une vision durable des affaires. Il est également basé sur des cadres plus précis comme celui des objectifs de développement durable de l’ONU et ceux qui suivront. Finalement, il sera plus facile pour les investisseurs de connaître l’impact réel de leurs placements grâce à une meilleure mesure des critères ESG qui orienteront leurs choix.

Visitez le site web de Banque Nationale Investissements pour en savoir plus sur ses fonds et les FNB développement durable.

Autrice et auteur

Chelsea Cavanagh est analyste principale au sein de l'équipe Investissement responsable de Banque Nationale Investissements (BNI). Avant de se joindre à BNI, elle a travaillé chez EY en tant que consultante en gestion des risques non financiers pour des institutions financières. Dans ce rôle, elle a touché à plusieurs risques non financiers, notamment le risque opérationnel, la conformité et la gestion des risques de tiers avec une spécialité dans les risques climatiques. Elle est titulaire d'un doctorat en neurosciences.

Philippe Lavigne est analyste principal, Investissement responsable chez Banque Nationale Investissements (BNI). Il a travaillé pendant 20 ans dans une grande banque canadienne en tant que spécialiste en revenu fixe mondial. Il a ensuite évolué vers un rôle axé sur l'investissement responsable au sein de la gestion de portefeuille. Dans ce rôle, il a participé à l'élaboration d'un plan stratégique de gestion du risque climatique et de la transition énergétique, entre autres. Philippe est titulaire d'une maîtrise en finance, du titre CFA et de la certification professionnelle en investissement durable (SIPC).

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