Inégalités en connaissances financières
L’iniquité en matière de littératie financière et un manque d’exposition à la gestion des finances de leur ménage expliqueraient pourquoi moins de femmes que d’hommes se sentent à l’aise de prendre des décisions financières. La proportion de femmes ayant répondu correctement aux cinq questions de la plus récente Enquête canadienne sur les capacités financières est environ 30 % inférieure à celle des hommes 2. Dans les couples hétérosexuels où le conjoint est le principal responsable des finances, l’écart croît à 70 %.
« Dans la répartition des tâches dans le couple, les femmes ont tendance à confier la gestion des finances à leur conjoint. Ça peut être un bon arrangement, tant que des discussions sont planifiées régulièrement pour faire le point sur leurs finances. » - Lucie Blanchet, première vice-présidente à la direction, Particuliers et Expérience client, Banque Nationale
Or, les obstacles chez les femmes sont nombreux. La charge mentale et les responsabilités familiales leur laissent peu de temps pour s’intéresser à l’argent. De plus, les modèles d'inspiration féminins dans l'industrie financière sont plutôt rares.
« Parler d’argent est parfois associé à tort à un discours capitaliste qui ne correspond pas à l’idéal féminin que projette la société ». - Nancy Paquet, première vice-présidente à la direction, Gestion de patrimoine, Banque Nationale
Voir la santé financière autrement
Sans être le plus romantique des sujets, l’argent est pourtant fondamental au mieux-être d’un couple ou d’une famille. Les soucis financiers peuvent générer du stress et avoir des répercussions sur le sommeil, sur la digestion, et même sur la santé mentale.
« L’argent implique des chiffres, mais n’est pas strictement rationnel et mathématique : ça demeure hautement émotif. Prendre en charge sa sécurité financière, c’est s’occuper des gens qu’on aime et protéger leur avenir. » - Nancy Paquet, première vice-présidente à la direction, Gestion de patrimoine, Banque Nationale
Mieux vaut donc reconnaître que la santé financière fait partie de la santé globale et s’y intéresser de la même façon, c’est-à-dire en s’informant, en se fixant des objectifs et en posant les actions nécessaires pour les atteindre. Tout commence par une introspection, selon Lucie Blanchet : « Êtes-vous satisfaite de l’importance que vous accordez à la gestion de vos finances? Si la réponse est non, qu’aimeriez-vous y changer? »
Créer des moments pour parler d’argent
L’argent et la gestion des finances sont encore des sujets tabous. La gêne à parler de chiffres nuit aux échanges possibles sur les approches gagnantes à adopter pour bien gérer ses finances. Cela peut devenir un danger lorsque des gens se renseignent auprès de sources non fiables pour prendre des décisions financières.
Enfin, il est tout aussi à propos de discuter d’argent et d’économie avec son entourage et ses enfants. « On peut profiter d’un souper entre amis et parler de finances une fois par mois, donne en exemple Nancy Paquet. Ça enlève toute pression parce qu’il n’y a pas de mauvaise question quand on est avec des proches. »
Obtenir de l’accompagnement professionnel
L’accompagnement contribue à améliorer sa confiance, son bien-être et sa résilience financière, surtout dans un contexte d’incertitude. Une étude confirme que les gens qui travaillent avec une planificatrice financière ou un planificateur financier et qui respectent leur plan ressentent moins de stress que les autres en matière d’argent, et que cela a des retombées positives sur la résilience de leur ménage sur le plan financier 3.
Les conseillères et les conseillers de votre institution financière possèdent la formation, les compétences et les outils nécessaires pour assurer votre mieux-être financier, et ce, à toutes les étapes du parcours de votre vie.
« Votre conseillère ou votre conseiller vous accueille comme vous êtes et sans jugement, peu importe votre âge, votre situation personnelle ou votre bilan. Ce qui compte, c’est de vous accompagner vers l’autonomie financière et la réalisation de vos grands projets de vie. » - Nancy Paquet, première vice-présidente à la direction, Gestion de patrimoine, Banque Nationale »
