Comment payer moins d’impôts à la retraite?

12 février 2021 par Banque Nationale
couple retraité qui marche sur une plage

Il n’y a pas de recette miracle pour éviter de payer des impôts. Pour profiter pleinement de votre retraite bien méritée, vous pouvez adopter une panoplie de stratégies pour réduire votre taux d’imposition. S’il s’avère toujours judicieux de parler de votre situation personnelle avec un expert, voici 6 conseils et astuces auxquels réfléchir afin de réduire vos impôts. 

Décaissez vos placements intelligemment 

Décaisser, c’est retirer ses placements. Si c’est bien planifié et que les sommes accumulées sont retirées dans un ordre logique, vous pourriez payer moins d’impôts.

Il existe une règle tacite qui dit qu’il vaut mieux commencer par retirer ses placements non enregistrés, puis son CELI (compte d’épargne libre d’impôts), puis ses REER (régime enregistré d’épargne-retraite), afin de laisser son argent à l’abri de l’impôt le plus longtemps possible. 

Puisque chaque personne est différente et que plusieurs facteurs peuvent influencer vos impôts, le meilleur ordre de décaissement n’est pas le même pour tous. Dans certains cas, mieux vaut retirer ses REER dès le départ et reporter les pensions du gouvernement. Le montant de la pension de la Sécurité de la vieillesse, par exemple, est maximisé si vous attendez 70 ans pour la recevoir.

Dans la majorité des cas, c’est avantageux de repousser la demande des prestations gouvernementales. Les montants du Régime de pensions du Canada (RPC) et du Régime de rentes du Québec (RRQ) seront plus importants si vous attendez avant de les recevoir. Il faut bien sûr prendre le temps de calculer si ça vaut la peine dans votre situation. Cela pourrait ne pas être le cas si votre espérance de vie est plus courte, par exemple. Consultez votre comptable ou planificateur financier pour vous aider à déterminer la meilleure stratégie pour vous.

Dans tous les cas, il faut considérer les paliers d’imposition et prendre en compte le taux effectif marginal d’imposition (TEMI). Le TEMI intègre l’impact de tous les programmes sociaux fiscaux, comme la récupération de la Pension de la sécurité de la vieillesse.

Fractionnez vos revenus

Si vous êtes en couple, vous pourriez fractionner vos revenus avec votre conjoint ou votre conjointe. S’il existe un écart entre les revenus des conjoints, il peut être avantageux d’en transférer une partie. Cela s’exécute lors de la préparation des déclarations fiscales ou par une entente établie lors du paiement d’une rente (comme c’est le cas avec le RPC ou le RRQ). C’est une stratégie facile à mettre en place qui pourrait réduire vos impôts.

Le fractionnement de revenus de pension par la déclaration fiscale est possible pour les rentes d’employeur, mais aussi les fonds de revenus de retraite (FERR, par exemple). Ce type de fractionnement du revenu de pension se fait annuellement lors des déclarations fiscales. Il n’est pas permanent et ne représente pas un réel transfert financier des sommes. On peut fractionner jusqu’à 50 % de ses sommes. Des règles spécifiques s’appliquent quant à l’âge auquel un couple a le droit de procéder au fractionnement de ces types de revenus, alors n’hésitez pas à demander plus de détails à votre conseiller.

Dans le cas de la division de la rente gouvernementale, le transfert financier est réel et permanent. Les sommes appartiennent à l’autre et on doit remplir le formulaire de division de la rente. Le total des rentes des deux conjoints est automatiquement divisé à parts égales en fonction du nombre d'années de vie commune au cours de la période de cotisation.

À titre d’exemple, deux personnes qui gagnent 50 000 $ par année chacune pourraient payer moins d’impôts combinées qu’une seule personne qui gagne 100 000 $. C’est un peu comme si 1 + 1 n’égalait pas 2.

Profitez du REER de conjoint

Cotiser à un REER au nom de votre conjointe ou conjoint pourrait vous être utile afin de réduire vos impôts. Les sommes que vous cotisez au REER de votre conjointe ou conjoint lui appartiennent désormais. En cas de séparation ou de divorce avec le conjoint marié, les droits matrimoniaux peuvent ramener un certain équilibre mais en cas de séparation de conjoints de fait, ça peut compliquer les choses. Selon votre province de résidence, vous pourriez penser à établir un contrat, un peu comme l’explique cet article sur la convention de vie commune, afin de protéger vos avoirs si un malheur survenait.

Dans votre état du maximum déductible au titre du REER, vous verrez vos droits de cotisation pour une année fiscale donnée et le maximum déductible au titre des REER pour cette même année. Le maximum déductible peut être supérieur si des cotisations ont été versées, mais non déduites dans le passé. Si, selon votre avis de cotisation émis par l’Agence du revenu du Canada (ARC), vous avez droit de mettre en REER 10 000 $, ça restera 10 000 $, que vous le mettiez à votre nom ou à celui de votre conjointe ou conjoint.

Cependant, dans certains cas, cette simple opération peut réduire vos impôts. Comment? Voici deux exemples.

D’abord, parce que cela permet de contourner la limite de fractionnement de 50 % du revenu de pension. Ainsi, le conjoint ou la conjointe ayant reçu les sommes peut retirer à 100 % ces sommes à son nom, sans aucune contrainte d’âge, donc même avant 65 ans. La seule contrainte générale est d’attendre trois « 31 décembre » avant de retirer les sommes, sinon cela sera le cotisant qui devra s’imposer sur les retraits. Bien que le cotisant verse les sommes dans le REER du conjoint, c’est tout de même lui qui prend la déduction la déduction au moment qui lui plaira.

Un autre scénario s’offre à vous : s’il vous reste des droits de cotisation REER, mais que vous ne pouvez plus cotiser à vos REER en raison de votre âge (au 31 décembre de l’année de vos 71 ans), il vous est possible de cotiser dans le REER de votre conjoint si ce dernier est âgé de moins de 71 ans.

Utilisez tous les crédits d’impôt offerts

Difficile de faire la liste de tous les crédits d’impôt et des déductions auxquels vous pourriez avoir droit à la retraite. Ils varient en fonction de votre situation et de la province où vous habitez. En voici quelques-uns offerts par le gouvernement fédéral :

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Tirez parti du REER et du FERR

Le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) permet d’accumuler de l’argent pour votre retraite à l’abri de l’impôt. Au moment d’en retirer les revenus à votre retraite, il se transforme en fonds enregistré de revenu de retraite (FERR). C’est un peu comme son prolongement.

Vous avez jusqu’au 31 décembre de l’année de votre 71e anniversaire pour convertir vos REER en FERR. Les sommes détenues dans le FERR continuent à profiter à l’abri de l’impôt. Seules les sommes retirées dans l’année deviendront imposables pour cette année fiscale. Il est important de savoir que vous devez effectuer un retrait minimum de votre FERR par année, en fonction d’un pourcentage établi par le gouvernement fédéral.

Cependant, rien ne vous empêche de le convertir avant la fin de l’année de votre 71e anniversaire pour réduire vos impôts. L’idée, c’est parfois de retirer les sommes quand vos revenus imposables sont plus bas. Il faut chercher à niveler le revenu imposable dans le temps. Aussi, pour la gestion du risque de survie, il est habituellement avantageux de repousser les programmes gouvernementaux (ex. RRQ) et de profiter d’une rente majorée indexée pour la vie durant. Le retrait accéléré du REER/FERR permet de combler le vide pendant l’attente.

Par exemple, vous pourriez retirer 20 000 $ de votre REER/FERR pendant les premières années puis, à 70 ans, avoir une combinaison de 14 000 $ du RRQ et de 6 000 $ du REER/FERR. Il n’y aurait alors aucune différence sur la taxation.

Exploitez le CELI

Le compte d’épargne libre d’impôt peut s’avérer très utile à la retraite, notamment s’il est utilisé dans une stratégie plus large afin de réduire vos impôts.

Le CELI est intéressant parce que les retraits que vous y ferez ne seront pas imposés et n’auront aucun impact sur les programmes sociaux fiscaux (pensez au TEMI).

À partir de l’âge de 18 ans, vous pouvez cotiser à un CELI et vous avez tout intérêt à le faire. Ce véhicule de placement est l’un des plus efficaces dans le cadre d’une stratégie fiscale, et ce, pour tous les âges. Vous n’aurez jamais à payer d’impôt sur le rendement généré par le capital investi dans le CELI, ce qui peut, dans certains cas, rendre le CELI plus avantageux que le REER. En effet, le REER est moins avantageux quand le TEMI au moment de la déduction est moins grand qu'au moment de l’imposition.

On ne peut jamais assez le répéter : toutes les situations sont différentes. Pour vous aider à trouver les meilleures stratégies pour votre situation, comptez sur l’accompagnement de nos spécialistes. Pour vos questions, on est là.

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