Ce que nous avons vécu en tant que société depuis mars 2020 a déclenché un éveil collectif et démontre que nous devons agir pour que les Canadiens atteignent la santé financière. Mais quelle est la part de responsabilité de l’industrie financière, des gouvernements et des Canadiens?
Chacun d’entre nous peut faire un pas pour améliorer sa santé financière
Mon but ici n’est pas d’encourager les gens à épargner à tout prix, mais plutôt de faire un pas dans la bonne direction, peu importe leur situation actuelle. À la suite des apprentissages que 2020 nous a apportés, gérer (ou redresser) ses finances personnelles pourrait être une priorité pour certains. Cela passe, entre autres, par de meilleures connaissances en matière de finances et des actions concrètes en matière d’épargne.
On parle souvent d’épargner, mais on sous-estime le concept de se payer en premier. À chacune de vos paies, vous payez vos comptes, l’hypothèque ou le loyer. Pourquoi ne pas vous payer également? Cotiser à votre REER, à votre CELI, c’est de vous prioriser et de vous verser une somme que vous mettez de côté pour réaliser vos projets, à court ou long terme, tout en profitant d’avantages fiscaux.
Prendre sa santé financière en main, c’est aussi parler de finances avec ses proches et surtout, avec ses enfants. L’argent est encore trop souvent un sujet tabou. Les jeunes entre 18 et 34 ans ont tendance à s’informer via leur famille ou des amis quant à leurs finances personnelles. Il est donc important d’en parler librement et d’inculquer à nos jeunes des concepts financiers de base, et ce, dès leur plus jeune âge. Parents, grands-parents, amis : parlez d’argent et d’épargne aux enfants qui vous entourent. Si vous avez un rendez-vous avec votre conseiller, invitez vos jeunes pour qu’ils écoutent. Cela peut contribuer à l’adoption de bonnes habitudes en début de vie.
Même si la COVID-19 a poussé un grand nombre de gens à venir nous rencontrer (des gens qui n’avaient jamais parlé à un conseiller financier de leur vie), il reste encore une frange de la société qu’il faut rejoindre. Je pense à ces gens qui pourraient avoir une gêne par rapport à leur situation financière, ceux qui croient à tort qu’il faut être riche pour parler à un conseiller ou ces personnes pour qui les finances sont un sujet abrasif. Comment inciter ces gens à venir nous consulter?
Notre industrie peut avoir un impact réel
L’industrie financière a contribué à plusieurs initiatives significatives dans les dernières années et je crois qu’elle peut continuer dans cette direction.
Commençons par le positif : je pense, entre autres, à la réintroduction du cours de finances personnelles au secondaire. Des leaders de l’industrie ont fait des représentations auprès des gouvernements il y a quelques années, pour rendre obligatoires des notions de finances de base dans le cursus scolaire. C’est un bon début, les plus jeunes devraient aussi être exposés à des concepts financiers. Mais il faut parler leur langage pour faire passer nos messages. L’épargne ce n’est pas un concept « le fun », mais quand tu vois tes dollars qui augmentent, ça, c’est « le fun »!
Il y a eu beaucoup de travail fait par les acteurs de l’industrie qui mettent une foule de contenus sur la littératie financière sur leurs sites Web. Pour atteindre un plus grand nombre de gens et continuer de démocratiser les finances personnelles, les médias sociaux comme Facebook, Instagram et YouTube sont d’excellents canaux pour rejoindre toutes les générations. On a fait pas mal de chemin.
Il y a 20 ans, la seule option pour trouver des conseils était d’entrer dans une succursale. Mais il n’en demeure pas moins que, bien que toute cette information soit disponible, les gens pourraient être encore plus nombreux à la consulter. Sur ce point, notre industrie a encore du travail à faire. Je crois que nous pouvons encore plus démontrer l’importance de l’épargne et de la santé financière dans son ensemble, dans sa globalité.
Épargner de l’argent, c’est « plate ». À moins d’être un passionné des investissements, c’est difficile de mettre de l’argent de côté et d’en ressentir un bénéfice immédiat. Pour moi, il faut tout mettre en perspective. Une perspective plus globale. L’industrie peut encore peaufiner son approche là-dessus. Quand les gens viennent voir nos experts ou qu’ils utilisent les calculettes, on est capable de leur démontrer concrètement les avantages à long terme. Pour eux. Pour la réalisation de leurs projets de vie. Dans nos communications, il faut miser sur la satisfaction à long terme, les bénéfices pour le futur.
Je pense aussi que l’industrie peut démontrer davantage qu’épargner ne rime pas nécessairement avec se priver. Oui, faire un choix vient avec le fait de renoncer à autre chose. Mais ce n’est pas obligé d’être tout un ou tout l’autre. Au lieu de voyager tous les ans (lorsque l’on sera vacciné), pourquoi ne pas s’évader tous les deux ans? On continue à se récompenser, mais on se récompense aussi pour l’avenir, en faisant de l’épargne et de l’investissement.
Je crois aussi que l’on dit trop peu souvent que nos services-conseils ne sont pas que pour les mieux nantis. C’est encore un mythe tenace qui circule dans la population. Il faut faire comprendre que nos conseillers sont là pour tous les individus, peu importe le montant qui figure dans leur compte de banque.
Êtes-vous prêts à prendre vos finances en main?
En conclusion, je crois que nous avons tous un rôle à jouer quant à notre santé financière. Profitons donc de cette nouvelle année pour faire un premier pas… Votre premier pas sera peut-être petit, mais il pourrait tout de même faire une différence pour votre avenir.
Chers collègues, continuons à inviter nos clients à nous consulter pour discuter de leurs finances personnelles en demeurant dans l’ouverture. Les institutions financières sont là pour accompagner et conseiller les clients afin qu’ils prennent leurs finances en main.
Chers clients, si vous hésitez encore à venir nous rencontrer, consultez les ressources disponibles de votre institution financière ou de Retraite Québec. Prenez le temps de faire votre portrait financier ou de faire votre premier budget. Peu importe l’âge que vous avez, il n’est jamais trop tard pour commencer. Quand vous serez prêt pour planifier vos finances personnelles, nos équipes seront là pour vous.